lundi 24 novembre 2008

Un sujet qui fâche à Charleroi la Fête du Sacrifice....Ou la Ville SACRIFIE la Fête!


Ce soir, conseil communal ou je pose une question d'actualité à ce sujet, vous trouverez ci-dessous quelques articles de presse de ce Week-end traitant du sujet. Ce soir ce sera très chaud !

Fête du mouton : la réponse de Lutgen

À deux semaines de la fête du sacrifice, l'incohérence en terme d'organisation bat son plein. Le ministre wallon de l'Environnement Benoît Lutgen réagit.

On savait que l'organisation de la fête du sacrifice réserverait encore quelques rebondissements. Mais là, c'est au-dessus de toute attente. Il y a tout juste un an, le collège se retranchait derrière le décret wallon pour justifier l'absence de demande de conteneurs destinés à entasser les carcasses et viscères de moutons. Le décret est en effet formel : l'abattage rituel à domicile est interdit.

Cette année, revirement de situation. Le bourgmestre Jean-Jacques Viseur s'en explique : «Nous sommes revenus aux anciennes dispositions en vigueur jusqu'en 2006. C'est vrai que, l'an dernier, nous avions fait une parenthèse en interdisant le service de la police administrative de délivrer des autorisations d'abattage à domicile. J'avais pris cette mesure car l'Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) avait des positions radicales en la matière. Aujourd'hui, je ne fais qu'appliquer la loi. Celle-ci autorise l'abattage à domicile dans certains cas comme durant la fête du mouton pour autant que la bête soit étourdie.» Ce qui est purement et simplement d'une grande hypocrisie puisqu'il est pour ainsi dire impossible d'effectuer des missions de contrôle.

On l'aura compris, loin d'inciter le recours aux abattoirs agréés, cette mesure cautionne ce qui est pourtant largement décrié par les organisations de défense des animaux ! C'est d'autant plus étonnant qu'en parallèle à cette démarche, la Ville rentre une demande de subside à la Région wallonne. On se souvient que, l'an dernier, elle avait débloqué en urgence un budget de 25 000 € pour couvrir les frais d'abattage. Pour se décharger de cette responsabilité, le collège se tourne à présent vers la tutelle, en son nom et pour trois communes associées : Fleurus, Aiseau-Presles et Courcelles. La demande porte sur un incitant de 50 € par animal. Une requête restée sans réponse, selon l'échevine Latifa Gahouchi, chargée par le collège de l'épineux dossier.

Les déclarations de l'échevine ne manquent pas d'irriter le ministre de l'Environnement, Benoît Lutgen. «Le courrier m'est parvenu le 13 novembre. Je suis plus que surpris par cette démarche que j'estime pour le moins étrange et culottée. Vu les échéances, ce n'est pas une manière de gérer un dossier comme celui-là ! Par ailleurs, au nom de quel principe, sur base de quelle règle la Région wallonne aiderait certains abattages plutôt que d'autres? Je ne veux pas faire de discrimination et envoyer ce type de signal à la population. La loi est la même pour tout le monde.»

Un avis totalement partagé par la conseillère communale cdH, Fabienne Manandise, très active dans ce dossier. Elle interpellera d'ailleurs le collège ce lundi au conseil communal.

Source Vers l'Avenir L.Fi.


Aïd-el-kébir : "rien de fait"
(22/11/2008)

Le courrier de l'échevine à la région a seulement été envoyé le 12 novembre...

CHARLEROI "Que le Collège de Charleroi ait au moins le courage de dire qu'il n'y aura rien d'organisé pour la fête du Sacrifice et qu'elle ne veut plus s'en occuper : cela sera plus juste pour la communauté musulmane qui avait espoir d'être soutenue" : Fabienne Manandise (CDH), conseillère communale, n'en revient pas de la manière dont ce dossier a été géré par la tripartie carolo.

"Cette fête va très mal se passer ! L'an dernier une commission de travail, reprenant les principaux responsables des Mosquées de Charleroi, le vétérinaire de la ville, les échevinats compétents ainsi que des conseillers, a été mise sur pied. S'il y a eu des réunions ni les représentants de la communauté, ni les conseillers n'ont été conviés" explique-t-elle.

Pire, renseignement pris auprès du cabinet du ministre Lutgen, il apparaît que "le courrier de l'échevine Latifa Gahouchi a été envoyé ce 12 novembre alors que la fête se déroule - et on le sait depuis un an - le 8 décembre. De plus la demande de subsides formulée - un incitant de 50 € par mouton mené à un abattoir agréé - va irrémédiablement se heurter à une fin de non-recevoir : c'est tout simplement contraire à la légalité" s'insurge Fabienne Manandise.

Un élément rejeté par l'échevine qui explique avoir dû tirer à une réunion de coordination - qui ne s'est tenue que le 7 novembre - le bourgmestre et l'échevin Sonnet (définitivement absent), "seuls à pouvoir faire officiellement la demande de subsides".

La conseillère humaniste qui regrette d'autant plus "ce glissement de compétences entre échevins. Maintenant, la Région semble s'accorder sur la mise à disposition de conteneurs. Mais il faut pour cela que la ville lie convention avec des abattoirs agréés... via marché public : nous sommes hors délai".

Vincent Debruyne

© La Dernière Heure 2008

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