Deux ans et demi après l'installation du conseil communal de Charleroi, aucune formation n'a été dispensée pour préparer les mandataires en place à remplir leurs fonctions. C'est-à-dire, concrètement, à comprendre et à lire un budget, à contrôler le travail du collège, la rigueur des marchés publics qui leur sont présentés.
La conseillère communale Fabienne Manandise (cdH) a déposé une question écrite à l'intention du bourgmestre sur ce point : elle rappelle à Jean-Jacques Viseur que la formation des élus constitue un engagement du code de la démocratie locale mais aussi du livre blanc pour une nouvelle gouvernance adopté en début de mandature. Elle lui demande de veiller à ce que ce contrat soit tenu.
Connaître les besoins de chaque formation C'est bien l'intention du bourgmestre. « Je vais adresser rapidement une note aux chefs de groupes afin qu'ils dressent un inventaire de leurs besoins en termes de formation, indique Jean-Jacques Viseur. C'est que, d'un groupe à l'autre, ces besoins varient fortement.
Nous avons des conseillers expérimentés qui pour certains comptent des dizaines d'années de présence dans l'assemblée communale, d'autres qui exercent des responsabilités à la Chambre, qui ont été ministres ou échevins. Ceux-là sont en principe en mesure de décrypter un budget. En revanche, nous accueillons des jeunes dont c'est la première élection.
Il faut leur donner les outils et les clés de lecture nécessaire à l'exercice de leur métier : un vrai contrôle démocratique. » Le bourgmestre compte mettre rapidement en oeuvre ces formations publiques et consulter dans ce cadre l'Union des villes et communes wallonnes.
Il admet que ce chantier a pris du retard, que rien n'a été fait. Mais il indique qu'aucune demande n'est jamais parvenue au collège depuis décembre 2006. « La balle est dans le camp des leaders de partis. À eux de définir ce qu'attendent leurs troupes, ce qui leur fait défaut pour travailler dans les meilleures conditions. Notre volonté est d'avancer vite.
Le danger, c'est quand un exécutif échappe au contrôle de son parlement. Le conseil doit pouvoir nous évaluer sur chacun de nos travaux. » Si les interpellations constituent des moments d'échanges médiatiques, l'approbation d'un budget représente sans doute l'acte politique le plus important de l'année : les 51 élus carolos sont-ils tous en mesure d'en comprendre la structure, les articles, les subtilités ? La question va se poser dans les jours à venir. Il appartiendra à chacun d'y répondre pour que, dans ce domaine aussi, après le code d'éthique, Charleroi innove en région wallonne.
Vers l'Avenir du jour; Didier ALBIN
samedi 11 avril 2009
La formation des élus... prend forme
Publié par Fabienne Manandise à 07:13
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1 commentaire:
C'est vrai queles conseillers donnent souvent l'impression d'être des mouton de Panurges...
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