vendredi 17 octobre 2008

Réponse à vos questions, le panier de la ménagère, c'est quoi au juste? ?

Le panier de la ménagère...?

Pour calculer l’index, on se base sur un panier de produits témoins. Il n’est en effet pas possible de relever le prix de tous les produits. Aujourd’hui, il y a 507 produits témoins dans le panier de la ménagère.

Le panier de produits témoins est régulièrement mis au goût du jour. Par exemple, en 2006, les cassettes vidéos ont disparu du panier et ont été remplacés par les DVD. Et le nombre de catégories de prix relevés pour la consommation d’électricité ont été réduites pour refléter la libéralisation du marché européen de l’électricité.

Quelques disparitions marquantes

Lors de la dernière réforme de l’index, 129 produits témoins ont été rajoutés au panier qui constitue l’index et 103 produits témoins ont été retirés. Ont disparu: la margarine de régime, les cigarillos, l’anthracite (type de charbon), le marteau, les tests de grossesse, le vélomoteur, le lecteur de CD, le hot dog ou encore l’eau de Cologne.

De huit à douze catégories

Lors de la dernière réforme de l’index, le nombre de catégories de produits qui composent le «panier de la ménagère» est passé de huit à douze. Pourquoi ? Pour permettre de mieux comparer l’index belge avec l’index des autres pays européens.

La viande loin devant

La viande vient loin devant dans le budget nourriture des ménages belges. Sa pondération est de 4,63% contre 3,1% pour le pain et les céréales et 2,12% pour le groupe «lait, fromage et œufs». Parmi les viandes, c’est le jambon cuit qui arrive en tête (0,58% du budget total des ménages) devant la viande de bœuf (0,55%).

Les localités

L’enquête sur l’index se déroule dans les commerces de 65 localités. Le nombre de localités est resté le même. Mais ces localités ont changé. Les types de commerce dans lesquels les enquêteurs relèvent les prix sont différents. Jusqu’en 1991, on relevait les prix dans les commerces de détail. Mais à partir de 1991, on relevait les prix dans la grande distribution. En effet, fin des années 80, une étude du Comité belge de la distribution a constaté que les Belges préféraient de plus en plus les supermarchés aux petits commerces.

De Bruxelles à Beauraing

Dans la liste des 65 localités où les prix sont relevés pour calculer l’index, toutes n’ont pas le même poids. Les prix dans les grandes villes pèsent plus dans le calcul que les petites. Ainsi, Bruxelles-Capitale a la plus forte pondération, soit 9,6%. Beauraing, Chimay et la Roche-en-Ardenne ferment la marche avec chacune une pondération de 0,1%.

Pauvres ?

L’index colle déjà mal à la réalité du budget des ménages. Et la façon dont il est appliqué aggrave encore les choses. C’est l’index-santé qui sert à indexer les salaires et les allocations. De plus, il est lissé sur quatre mois! En décembre 2007, l’index-santé était de 107,44 (base 2004 = 100). Alors que l’indice moyen est de 108,4.

Avec les augmentations des carburants, l’index-santé s’écarte de plus en plus de l’augmentation réelle du coût de la vie. En 2000, l’essence super coûtait 0,75 euro le litre. Aujourd’hui, elle dépasse 1,2€. Les salaires sont donc en retard sur le coût de la vie. Un travailleur qui gagne 1 500 euros par mois aujourd’hui devrait en fait toucher 1560 euros. C’est 4 % de moins.

Et c’est encore plus dramatique pour les ménages qui sont à la limite du seuil de pauvreté. En 2004, on estimait qu’une personne seule était pauvre si elle avait un revenu de 9 270 € par an, soit 772, 5€ par mois. Un ménage de deux adultes et deux enfants était considéré comme pauvre s’il avait un revenu de 19 468,40 € par an, soit 1 622,37 € par mois.

Or, 15,2% de personnes en Belgique appartiennent à un ménage où le revenu disponible est en dessous de 772,5 € par mois. Ces personnes sont donc menacées de pauvreté. Parmi elles, les femmes et les plus âgés sont les plus fragiles.

L’index-santé ne suffira pas à éviter à ces personnes de basculer dans la pauvreté. Si l’on veut aujourd’hui que ces familles gardent au moins le même pouvoir d’achat, il faudrait augmenter les salaires et pas seulement les indexer.
Budget des ménages et hausse des prix

Octobre 2007 : les prix des produits agricoles et du pétrole flambent. Le mazout de chauffage, le plein de la cuve, augmentent aussi. Et cela fait augmenter en cascade les autres produits de consommation courante: le pain, les pommes de terre… Janvier 2008: le baril de pétrole coûte 100 dollars. C’est un record.

On pense que les prix pourraient encore augmenter. Le problème, c’est que les salaires ne suivent pas la même courbe.

Pourtant, en Belgique, les salaires augmentent automatiquement si le prix de la vie augmente. C’est ce qu’on appelle la liaison automatique des salaires à l’index. Mais l’index qui est appliqué ne tient pas compte de tous les produits pétroliers. Et de toute façon, l’indexation des salaires ne suffit pas à compenser l’augmentation de prix des produits les plus courants. Entre 2000 et 2007, l'indice des prix a augmenté de 18,5%. Les salaires eux, n’ont augmenté, en moyenne que de 16%.

Résultat: le pouvoir d’achat des ménages diminue. Surtout celui des ménages qui ont de petits revenus. Les plus petits revenus ont même du mal à faire face aux dépenses de la vie courante : nourriture, logement, chauffage, santé. Les ménages d’isolés, les familles monoparentales sont de plus en plus à la corde. Pour faire face aux dépenses de base, certaines familles doivent emprunter. Elles se surendettent.

Le budget des ménages en Belgique

Pour calculer l’index, le ministère de l’Economie fait une enquête sur le budget des ménages. Cette enquête observe combien les ménages dépensent, et les produits qu’ils achètent. En 2005, 3 550 ménages ont été suivis. Sur la base de cette enquête sur le budget des ménages, le ministère établit une moyenne pour les 4,4 millions de ménages qui vivent en Belgique.

Le pouvoir d’achat

Le pouvoir d’achat, c’est ce que l’on peut acheter avec ses revenus. Si les prix des biens et des services augmentent et que les revenus n’augmentent pas, vous avez une baisse de pouvoir d’achat. C’est ce qui se passe pour beaucoup d’habitants en Belgique. Celles et ceux dont les salaires n’augmentent pas ou augmentent peu. Celles et ceux qui vivent d’allocations sociales (chômage, pensions, par exemple). Pour les personnes qui ont d’autres revenus que les revenus du travail, le pouvoir d’achat peut augmenter. Par exemple, pour des personnes qui possèdent des biens immobiliers ou des placements financiers.

Hausses de prix

Mi-décembre 2007, Test Achats a sorti une étude sur la hausse des prix. Ci-dessus, nous reprenons quelques uns des 54 produits que Test Achats a étudiés. Les prix ont été relevés en août 2007. Et que voit-on ? Ce sont les produits alimentaires de base et les dépenses liées du logement qui ont le plus augmenté. Par contre, les produits de nouvelles technologies ont diminué. Plus inquiétant encore, Test Achats a calculé l’augmentation des prix des produits depuis 2000 : pommes de terre + 68%, mazout +97%, pommes + 46,5%, œufs + 32%, ...

Même si certains prix baissent, le coût de la vie est en moyenne 19% plus cher en 2007 qu’en 2000. L’indexation des salaires et des allocations sociales ne suffit pas à rattraper l’augmentation. Selon Test Achats, un ménage qui a 2500 euros de salaire par mois, perd 19 euros de pouvoir d’achat par mois.

Depuis octobre 2007, les prix des produits agricoles et du pétrole ont flambé. Cela provoque une nouvelle hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie. En novembre 2007, le prix des carburants a augmenté de 23% par rapport à janvier 2007. Et le prix du mazout de 55%. On ne prévoit pas de baisses spectaculaires pour cette année, au contraire.
Source; L essentiel


Un sujet à la Une depuis des mois,nous changeons nos habitudes de consommations mais pour les plus démunis à peine un peu plus de 860 euros par mois qu'est ce qui change au quotidien? Quand le panier est vide, c'est la faim,la déprime, la débrouille le manque de soins de santé, des carences en tout genre.

Il est tout de même incroyable que le coût de la facture énergétique ne soit pas prise en compte , alors que.....Elle est au quotidien, essentielle dans le coût de la vie , le panier de la ménagère est ainsi fait, mais que diable nos factures énergétiques sont une grosse partie de notre budget!

Accepterons nous encore longtemps cette misère galopante jour aprés jour dans notre pays sans de véritables mesures pour aider au bien être de nos concitoyens.

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