mardi 6 mai 2008

Protection de la jeunesse,15 mineurs délinquants auraient été relâchés le vrai du faux!



15 mineurs n’ont pu faire l’objet d’une prise en charge en Communauté française lors du week-end du 26 et 27 avril !
FAUX !

S’il est vrai que les médias ont tous relayé l’information selon laquelle 15 mineurs délinquants auraient été relâchés, faute de place en centre fermé, (sur base des propos d’une subsitute), le parquet a informé qu’en définitive le problème concernait deux mineurs.

Des problèmes récurrents se posent pour la prise en charge de mineurs délinquants en centre fermé !
VRAI

La problématique des places disponibles en centre fermé n’est pas neuve. C’est pour cette raison que la Ministre Catherine Fonck rappelle que dix nouvelles places seront bientôt disponibles à l’Institut Public de Protection de la Jeunesse (IPPJ) de Wauthier-Braine. En outre, d’autres mesures sont prévues par la législation comme alternatives à l’enfermement. Citons, par exemple, l’assignation à domicile pour les mineurs et les prestations d’intérêt général.

La Communauté française, par rapport à la Communauté flamande, n’en fait pas assez !
FAUX !

Selon l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie les taux moyens de signalement de faits qualifiés infractions ne diffèrent pas significativement d’une Communauté à l’autre1 ».

Si l’on effectue un comparatif entre le nombre de places disponibles entre la Communauté Française et la Communauté flamande, on s’aperçoit qu’il existe 245 places (ouvertes, fermées, pour garçons, pour filles) en Communauté française et 214 places (ouvertes, fermées, pour garçons, pour filles) en Communauté flamande. Il est vrai que des différences substantielles existent entre les deux Communautés. A titre d’exemple, la Flandre dispose d’un nombre de places sensiblement plus élevé pour les filles en centre fermé tandis que la Communauté française possède plus de places pour filles en régime ouvert.

On peut néanmoins noter que la Communauté française met en œuvre une action spécifique d’accompagnement post-institutionnel (API).

Comme le propose le MR, faut-il refédéraliser la gestion des centres d’accueil de mineurs ayant commis un fait qualifié d’infraction ?
NON !

Il ne faut pas confondre l’enfermement des adultes avec celle des jeunes. La réforme de la Loi de 1965 a maintenu un cap éducatif important. Ce sont donc les Communautés qui sont compétentes en cette matière.

Mais il est vrai que les Communautés doivent appliquer des mesures décidées par le niveau fédéral, et les financer !

A ce titre, le cdH est partisan d’octroyer un « droit de tirage » des Communautés vers le Fédéral afin de financer, au prorata du nombre et du type de mesures (de justice), ce qui est décidé et ordonné par le Fédéral.


Les magistrats de la jeunesse demandent plus de moyens de répression et plus d’enfermement !
FAUX !

Selon le président de l’Union francophone des Magistrats de la Jeunesse, Eric Janssens, ceux-ci demandent le moyen de pouvoir appliquer les textes avec des outils excellents. Il ne faut pas plus de répression mais plus de cohérence.

L’enfermement n’est pas un but en soi. « Un discours sécuritaire donne l’illusion qu’enfermer est la solution. Or lorsque qu’un jeune est mis à l’écart, la question de « l’après » se pose ».

Et de rappeler que la grande majorité des dossiers jeunesse traités par les parquets concernent des jeunes eux-mêmes en danger.

Cette législature n’a pas permis en Communauté française d’augmenter sensiblement les moyens pour l’aide et la protection de la jeunesse.
FAUX !

Dans le cadre du plan pour l’aide à la jeunesse, diverses mesures ont déjà été prises. A titre d’exemple, les services SAJ/SPJ ont été renforcés de 79 ETP (équivalent temps plein), soit 1.476.082 euros. D’autres mesures ont renforcé pour 626.567 euros les AMO (prise en charge de situations individuelles), pour 939.920 euros les SAS (décrochage et exclusion scolaire), pour 127.577 euros les Familles d’Accueil d’Urgence, etc.

En outre, la réforme de la CIOC va très bientôt toucher à sa fin. Elle va permettre une transparence et une rapidité de mise à disposition des données en matière de capacité des services publics et privés de l’Aide à la Jeunesse.

Enfin, une nouvelle section fermée à Wauthier-Braine (697.315 euros) va permettre de réaliser 80 prises en charge annuelles supplémentaires en section fermée pour les mineurs délinquants.

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