Voir jouer en direct Justine à Rolland Garros

Rêves d'enfants, quoi de plus beau à réaliser...
Tiffany 18 ans est atteinte de la maladie des os de verre et Tino 13 ans est ce qu'on appelle un enfant bulle

En quelques mots mon récit de cette journée inoubliable pour les enfants :-)

On était contents d’arriver à Roland Garros car Tino nous saoulait vraiment (rires). J’espère qu’il dormira pour le retour. Blague à part, on avait hâte d’arriver à Roland. Que de monde. Pas facile de trouver une place de parking. Tiffany n’en croit pas ses yeux, elle n’y croit toujours pas. "Cest pas vrai que je suis à Roland Garros!"

A peine arrivés, des tas de journalistes veulent des interviews des enfants. Ils sont interviewés par RTL et la RTBF (ne manquez pas les JT et la presse de demain d'ailleurs)! Il faut dire qu’ils font ça comme des chefs et se prêtent volontiers aux questions-réponses.

Le grand moment arrive, quelle chance! Tino et Elisa sont placés dans les loges adidas, et Tiffany et Fabienne vont sur le terrain. Non non elles ne vont pas jouer, elles vont encourager Justine depuis l'espace réservé aux fauteuils roulants.

Le premier set se déroule à une vive allure, Justine est au top. Deuxième set, aie aie aie, on a un peu peur quand même. Je regarde Tiffany qui se ronge les ongles, qui n’encourage plus, qui regarde, stressée. Je crois au fond qu’elle maudit un peu Serena à ce moment-là. (sourires)

C’est incroyable sur le bord du terrain à quelle vitesse filent les balles. On peut lire sur le tableau : 200km/h. Justine est à 3 mètres. Ca y est, elle reprend le dessus et vite fait bien fait là voilà qualifiée pour les demi finales.

On commence alors à se rendre compte de la vie de Justine quand elle est sans arrêt solicitée par les journalistes, on file faire des photos pour un photographe. On nous contacte de partout, la radio allemande nous contacte même pour aller en studio, il faut traverser tout Paris, pas possible pour nous car on a encore des rendez-vous et le plus important nous attend, la rencontre des enfants avec Justine.

Beau moment de partage, d’émotions et de chaleur, une vraie complicité s’installe tout de suite. On sait très bien que son agenda est hyper chargé mais avec les enfants elle prend tout son temps. Je vais même devoir lui dire de se lever pour continuer ses obligations, quant à nous, nous filons maintenant pour un direct sur radio contact.

"Nous sommes partis vers 8h du matin, explique Tino, et nous avons fait environ 3 heures de route. Nous avons parlé de nos vies amoureuses."
"Rectification, intervient Tiffany, on a parlé de TA vie amoureuse."
"Mais de la tienne aussi, ajoute Tino. De tes 3 ans de persévérence avant de sortir avec ton petit copain!"

"Waw ! Tout simplement ! dit Tiffany! C’est étonnant, épatant, il y a trop de choses à dire, trop d’émotions. Je me mordais les doigts pendant le match car j’avais peur, surtout au deuxième set car elle a eu un petit passage à vide. J'étais presque sur le terrain, j’ai vu ses petites mimiques, ses "ALLEZ" qu’elle crie. C'est impressionnant, j’ai eu peur pour elle à un moment donné car elle a fait une sorte de dérapage et j'ai cru qu'elle allait se tordre le pied."

"J'avais dit qu'elle gagnerait en deux sets, explique pour sa part Tino. J'aurais eu l'air de quoi après si elle perdait! Son match a été très rapide finalement!"

Moment très intense de la journée pour Tino et Tiffany, la rencontre avec Justine...
"Nous avons parlé de mon célibat, explique Tino. Elle m'a dit de persévérer ajoute-t-il, avec beaucoup d'humour!"

"Elle est vraiment gentille, très humaine, confie pour sa part Tiffany. On a parlé du foot-fauteuil, un sport que je pratique mais qui n'est pas reconnu en Belgique. J'ai également offert et chanté une petite partie de ma maquette. Justine a bien aimé et m'a dit qu'elle écouterait la maquette! C'était vraiment un beau moment, on était tous très émus".

Et si Justine gagne jeudi...
"Elle nous a dit qu'elle nous invitait alors samedi pour la finale. Elle nous a demandé de crier très fort jeudi, derrière notre TV, pour l'encourager!"
On croise tous les doigts!