jeudi 27 septembre 2007

Charleroi Un mémoire pour faire évoluer le dispositif d’accueil SDF-Chien, Tandem intégrant


Paru ce jour dans le quotidien le soir, je vous invite à la lecture de cet article, trés intéressant :-)

Un mémoire pour faire évoluer le dispositif d’accueil SDF-Chien, Tandem intégrant.Ce travail de terrain met en exergue le rôle socialisant du chien, peu pris en compte.

C’est une réalité de la rue que semble complètement snober le dispositif d’hébergement d’urgence, selon les travailleurs sociaux. Sans doute parce que les services d’aide ne prennent pas en compte l’ampleur de la dimension affective de la relation du SDF et de son chien.

Dans le mémoire de fin d’études en psychologie qu’elle vient de présenter à l’Université de Mons-Hainaut (UMH) sous la direction des professeurs Pourtois et Glarner, Nathalie Stalon s’intéresse à cette relation. Elle met en évidence le rôle socialisant de l’animal.

Pendant quatre mois, la jeune femme est partie à la rencontre de SDF dans leur milieu de vie. C’était l’hiver dernier, à Charleroi. Des entretiens individuels lui ont permis de saisir leurs attentes, de cerner leurs besoins et les défaillances de la chaîne d’urgence sociale. « Ils ont aussi fait évoluer mon regard », confie-t-elle.

« Au début, j’avais des préjugés sur le rapport du chien au SDF, reconnaît l’universitaire. Je pensais qu’il lui servait d’appât pour faire la manche en rue, que c’était un moyen d’attendrir le passant. Au fil de mes rencontres sur un échantillon diversifié d’individus, j’ai découvert qu’en dehors de sa fonction de compensateur de manques affectifs et physiques, d’alarme pour les dangers de la rue, c’était un vecteur de réinsertion : le propriétaire du chien reprend conscience d’une série de devoirs. Il se sent responsable de l’éducation de l’animal, de sa sécurité, de sa santé ; il se charge de le nourrir et de le soigner. Le bien-être du compagnon passe avant le sien. »

Des hébergements adaptés

Et c’est là que se pose le problème. Car à Charleroi comme ailleurs en Belgique, les infrastructures d’hébergement ne sont pas conçues pour accueillir des chiens, en dehors de quelques rares institutions disposant d’un chenil extérieur. Ce n’est pas le cas du dortoir Ulysse, si bien que face à la perspective d’une séparation, les SDF préfèrent dormir en squat ou confier leurs compagnons à la garde d’amis. « Dans mon mémoire, j’en arrive à la conclusion qu’il faut initier une réflexion sur ce thème avec des professionnels du social mais aussi du bien-être et de la santé animale pour améliorer l’offre ou la qualité des aménagements », observe Nathalie Stalon.

La psychologue a élargi le champ de ses investigations à d’autres horizons. Elle a interrogé des vétérinaires, des travailleurs sociaux, des responsables de la SPA. Pour elle, les freins sont avant tout politiques.

Son travail est intelligent, prospectif. Il rencontre une vérité urbaine qui dépasse le cadre de la capitale sociale de la Wallonie, où l’enquête a été menée. Car les réalités de Charleroi sont communes à toutes les autres villes.

Comme l’observe l’éducateur de rue Denis Uvier, « nous demandons à ce que les chiens puissent être hébergés en abri depuis quinze ans. Jamais ils n’ont été pris en considération. »

Pour lui, ce mémoire peut donc être le départ d’un projet d’adaptation du dispositif d’hébergement existant. Pour un accueil des SDF plus efficace. « Pour que l’animal domestique devienne le chaînon sur le chemin d’une solution. » C’est tout le sens politique de l’action que Nathalie Stalon entend continuer à mener à travers de nouvelles recherches dans le cadre d’un doctorat ou l’écriture d’un livre sur le sujet. Mais une large réflexion avant tout. Chiche ?
ALBIN,DIDIER ( le soir )

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Fabienne,

J'espère que la publication de ce mémoire fournira de nouvelles pistes et qu'une solution se dégagera. Cette publication permettra peut être de faire tomber le cliché du SDF accompagné de son chien, car de ce fait on a pitié de lui.
Le reportage de Télé Sambre sur la Maison Faim et Froid de Gilly et sur quatre personnes SDF est interpellant car en conclusion de celui-ci, une dame disait qu'elle avait vécu normalement (enfants, mari, vacances, travail, maison) et que du jour au lendemain, elle s'est retrouvée SDF. Nous avons la critique facile, mais ne devons nous poser la question de savoir si nous ne serons pas le prochain SDF, la chute est parfois brutale.
Un carolo

federation gamelles pleines a dit…

bonjour,

nous sommes une association qui à pour but d'aider l'homme à travers le chien, pour des sdf, ou alors personnes isolées.

notre association recolte des croquettes et en partenariat avec des organismes, on distribut suivant leurs souhaits.

egalement, on realise des actions ponctuelles pour noel ou d'autres evenements.

par ailleurs, suivant les donnations, on realise des operations coups de poings, comme la vaccination, distribution de musoliere, schampoings, anti puces etc etc

si tu souhaites avoir plus de renseignement, nous repondons presents à toutes tes questions.

valerie

site: www.gamellespleines.fr