Les sdf à Charleroi la polémique ...

Hier soir réunion de la section locale cdH de Charleroi, j'ai dû quitter la réunion à 20 heures 45. En effet je continue le plus souvent possible mes maraudes avec Denis Uvier de Solidarités Nouvelles éducateur de rue.

Nous attendons avec les sans-abri l'ouverture des portes de l'abri de nuit Ulysse , celui-ci peut accueillir 8 hommes et 4 femmes, ils y étaient bien plus hier et les travailleurs sociaux ont dû tirer les cartes pour savoir qui pourrait bénéficier d'un lit. Hier soir c'était le rouge qui était gagnant, ce n'est pas la première fois que j'assiste à ce tirage, mais cela me révolte toujours autant!

5 personnes se sont donc rendu à pied au dortoir de Lodelinsart, des places y étaient encore disponibles.

Denis croise un très jeune homme avec un oeil poché et en état de choc, il appelle le 321212 qui le conduira au sas, lit d'accueil en hôpital pour sans abri (3). Ce jeune venait de la Louvière et a atterri à Charleroi suite à une violente agression, son assistante sociale lui donne donc l'adresse de l'hébergement à Ulysse, un autre couple venant de Namur fait un passage d'une nuit par ce centre.

De plus en plus de villes nous envoient leurs sans-abri! trop facile d'accepter d'être le réceptacle de la misère de la Wallonie et surtout de la ville de Mons?... Mais qui de ce fait prive les plus démunis de la ville de leur abri de nuit, ils se retrouvent donc en rue, ils représentent pour beaucoup de carolo l'insécurité! Mais que penser de la ville, des régions et du Fédéral qui n' adapte pas de nouveaux accueil pour les pathologies mentales de ces personnes très précaires!? Que penser aussi de la mauvaise prise en charge de ces personnes qui sont poli-dépendantes? Drogue, alcool, problèmes mentaux, violence ....

Il faudrait pouvoir apporter de nouvelles réponses à toutes ces questions, une table ronde avec les responsables des différents services serait plus qu'indispensable. Actuellement au vu des derniers événements les sdf ... .Un sujet qui Fâche! Mais devons nous baisser les bras devant ce manque criant de structures adaptées, NON, nous devrions prendre le problème à bras le corps, avec tous les acteurs de terrain et le collège. Revendiquer ensemble au Fédéral et au communautaire plus de moyens!

Actuellement, les carolos n'en peuvent plus! et eux alors? pour eux la situation est déjà tellement extrêmes doivent-ils tous payer pour l'agression d'un seul?

Je ne le pense pas, bien sur ce ne sont pas des anges, mais devons-nous accepter de continuer à avoir peur de sortir le soir à Charleroi, doivent-ils rester en rue?

Des solutions doivent être trouvé rapidement pour la population et pour les sans-abri sans oublié tous ceux qui les accompagnent au quotidien, les travailleurs sociaux, les éducateurs de rue,.....