mardi 29 avril 2008

Le bulletin des conseillers communaux de Charleroi Cancres et bons élèves


Article du jour Vers l'Avenir

Qui sont les conseillers communaux les plus assidus au travail à Charleroi ?

Comment distinguer les bons élèves des cancres ? Les statistiques de prise de parole et d’interpellations au conseil communal peuvent aider à se forger une opinion sur leur activité, sur la façon dont ils exercent leur mission de contrôle. Parce que ce sont eux qui composent la démocratie parlementaire face à l’exécutif, nous avons décidé de les évaluer.

Qui sont les plus présents ? Quels sont ceux qu’on n’entend jamais ? Ceux qui ne répondent aux convocations que pour toucher leurs jetons ? Nous avons mené l’enquête. Ils sont cinq à briller par leur absentéisme politique, à brosser les débats et le bulletin des questions écrites.

Depuis le début de la mandature, c’est bien simple : Laetitia Letot, Alysson De Clercq, André Tzanetatos, Fabienne Devilers et Evelyne Druart n’ont jamais levé la main pour prendre la parole, ni rédigé une seule intervention. Le zéro est pointé.

Le plus remuant, c’est incontestablement Luc Parmentier. Au challenge des questions écrites, l’Ecolo a pris de l’avance sur le peloton de ses collègues en début de législature, notamment en posant 20 questions au mois de mars 2007 – un record ! Echappé, il totalise ainsi près de 90 questions. Mais il se fait lentement rattraper par l’ancien bourgmestre Jacques Van Gompel : consciencieux et bûcheur, l’ancien mayeur est un bourreau de questions. Il n’en épargne aucune aux membres du collège et même s’il n’a commencé à demander des comptes qu’à l’automne dernier, le voilà déjà deuxième au hit-parade avec plus de 50 questions.

Derrière, Anne Cattiez et Xavier Desgain sont dans un mouchoir de poche, tout aussi réguliers l’un que l’autre pour brocarder la tripartite CDH-PS-MR. Jean-Claude Finet est un autre coutumier du bulletin, il s’y invite chaque mois –ou presque.

A l’instar de Fabienne Janot-Manandise, qui revient bille en tête sur la politique sociale de la ville : c’est elle qui, au CDH, a posé le plus de questions écrites. Souvent formulées sur le ton de l’impertinence, elles touchent à tout ce qui passe au travers des mailles du filet de l’aide sociale. La conseillère ne s’exprime pas que par écrit. Elle crie quand il le faut. Souvent sur le même homme d’ailleurs. Avec elle, c’est le président du CPAS Bernard Dallons qui en prend pour son grade.

Plus attentif est encore Etienne Knoops au travail de l’échevine du Commerce et des Affaires Economique : c’est bien simple. L’ancien ministre ne lâche pas Ornella Cencig d’une semelle, et il ne lui passe rien.

Des mandataires ont adopté la même stratégie de « coller » à un membre du collège : Ingrid Colicis se voit serrée de près par l’avocat du Sporting Jean-Pierre Deprez, mais également Maxime Sempo et son prédécesseur aux Sports Philippe Van Cauwenberghe. Pas question de mettre un pied de travers.

Au contraire de Malika El Bourezgui qui est dans le groupe de tête des conseillers actifs du bulletin des questions, les marcinellois Benoît Delbèque et Bernard Van Dyck n’y sont jamais intervenus. On n’y trouve pas de trace non plus du nom de Christian De Bast.

En séance publique, c’est l’Ecolo Xavier Desgain qui se montre le plus actif. Il est celui qui a pris le plus souvent la parole pour s’exprimer dans les débats. Devant Luc Parmentier et Anne Cattiez dans son groupe.
DIDIER ALBIN

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci, Fabienne:-)

Les mauvais élèves je pense qu'il faudrait les virer!

Quand je pense à toutes ces exclusions du chômage etc, cela me révolte, alors vous qui venez sur ce blog retennez bien ce bulletin et pensez-y lorsque vous voteerez à Charleroi la prochaine fois.

Ah bon Fabienne tu crie, je supposse que tu t'exprime comme d'habitude avec tes tripes, continue nous avons besoin de personnes comm toi.

Bisous, Isabelle de Fleurus

Anonyme a dit…

Il fallait oser le faire, tu l'as fait, j'ai décidé de ne plus mettre un pied dans un bureau de vôte, tant qu'il n'y aura pas d'amélioration au niveau politique, marre des magouilles, des profits, des faux emplois, de la folie des grandeurs de certains, (pour exemple, la construction d'un pont à Mons, en forme de dragon qui enjambe la gare, tout ça pour la modique somme de 10.000000 €.
Quelle honte, pour une si petite ville, surtout que je serais curieuse de savoir si cette construction va amener de l'emploi dans la région, où va t'on encore engager des sociétés flamandes pour réaliser celà, si l'emploi était florissant, il n'y aurait rien à redire, mais c'est loin d'être le cas.
Alors, ça + ça + ça, le bol déborde.
Enfin, on pourra toujours faire une nouvelle chanson qui en rappelera une autre.
"On regardait passer les trains, en n'mangeant rien, on avait faim".
Continue Fabienne, et que les gens révoltés par toutes ces injustices te suivent dans ton combat, il y va de notre avenir et de celui de nos enfants.

Anonyme a dit…

Même si le propos de l'article concerne la suveillance du travail des conseillers, ce qui est une excellente chose, il faut dénoncer ce qui vous choque, tant au niveau des politiques, que des autres pouvoirs installés comme les multinationales, ce sont des puissances contre lesquelles il devient quasi impossible de se défendre, à moins d'être nombreux...