Jean-Jacques Viseur s'est fixé janvier 2009 comme échéance. Mais les difficultés semblent s'accumuler
Charleroi
"Lorsqu'on relance un vieux moteur diesel, cela fait toujours beaucoup de fumée au début mais, une fois que ça tourne, les fumées se dissipent". Pragmatique et volontariste, le bourgmestre Jean-Jacques Viseur, ne manque jamais de métaphores pour relativiser. Pour autant, la tripartite qu'il dirige semble voir s'accumuler les problèmes pour redémarrer Charleroi.
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure ou des défaitistes, une série de difficultés laissent sceptiques à envisager sereinement l'échéance de janvier 2009 pour se réjouir d'une Charleroi transformée en Bilbao du pays noir.
De fait, ces derniers jours, l'on sent la majorité PS-MR-CDH tiraillée entre deux clans: ceux des gestionnaires prudents mais optimistes du duo Viseur-Ficheroulle et ceux, plus impatients mais orientés vers les résultats, rassemblés autour de Sonnet-Massin, les concrétisations tardant à s'afficher. Au -delà de ces philosophies différentes, la parole libre au sein de la majorité renforce cette impression de cacophonie difficile à suivre:
Entre l'ancienne génération qui fait des siennes au conseil communal comme Etienne Knoops (MR) ou les inculpés socialistes(Van Gompel et consorts) et les électrons libres un rien déçus comme Philippe Van Cauwenberghe ou Fabienne Manandise, il y a de quoi chercher la mesure insufflée par le chef d'orchestre humaniste.
D'autant que les freins à la relance se multiplient: désormais privés de ses trois têtes et sans savoir même quand elle pourra en changer, l'administration communale n'est pas plus réceptive au changement que dotée de moyens nécessaires pour assurer ses missions. De même, le budget, essentiel pour envisager des fonds qui doivent modifier la face de Charleroi, reste suspendu. Le chrono semble donc défiler sans véritable maîtrise depuis le 9 juillet, et les élections régionales n'offriront pas de prolongation.
La Dernière Heure. Article signé V.D
mercredi 12 décembre 2007
18 mois pour sortir du Marasme?
Publié par Fabienne Manandise à 12:22
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