mardi 4 décembre 2007

48 heures chrono, appel à l'aide de la communauté musulmane


Samedi après midi, je participe à une conférence des femmes musulmanes, "le couple du rêve à la réalité" avec comme invitée Malika Dif. Je suis interpellée par la communauté face aux problèmes qui risquent d'être liés à la fête du sacrifice si la ville ne met pas à disposition des containers de ramassage de déchets. TOP CHRONO.

Dimanche soir je participais à une réunion avec les responsables de la mosquée de Charleroi afin de bien comprendre tous les enjeux liés à ce manque de containers.

Lundi matin, je file à Bruxelles rencontrer Benoît Ltugen ministre en charge de ce dossier, ayant plus d'infos sur cette situation je file au cabinet du Bourgmestre Jean-Jacques Viseur. Le Bourgmestre est en réunion, je rencontre son chef de cabinet à qui j'explique mes démarches et un topo des dangers, si la ville ne demande pas ces containers. En effet, les carcasses de moutons sont considérées par L'AFSCA, comme déchets à risque. Si ces déchets se retrouvent dans des sacs poubelles il y a risque pour les ouvriers communaux qui ne peuvent traiter ces déchets, la seule agence à pouvoir les traiter étant la société RENDAC.

Envoyez-moi un mail récapitulatif pour le bourgmestre, allez hop devant le pc c'est fait! : Comme d'habitude, j'imagine que j'aurai une réponse du cabinet du bourgmestre dans deux semaines, si ce n'est plus...!

Alors je continue, Je téléphone à Latifa Gahouchi échevin avec qui je suis en relation pour ce dossier, j'appelle Olivier Chastel , il faut réunir toutes les forces en place pour faire avancer ce dossier dans l'urgence. Je tiens au courant de mes démarches les responsables des mosquées. Un appel m'invite à rencontrer d'autres personnes de la communauté musulmane, allez hop, hum un bon thé à la menthe.

j'ai rempli ma mission, fait le tour des acteurs pour alerter des problèmes se salubrité publique que nous pourrions rencontrer à Charleroi. Ce soir une réunion d'urgence est mise en place, l'échevin en charge Philippe Sonnet, Latifa Gahouchi, le vétérinaire de la ville et un responsable de la police prendront leur décision quant à la fête du sacrifice.

Article du jour: Vers l'Avenir
Pas de dispositif de ramassage pour la fête du mouton

À 15 jours de la fête du Sacrifice , aucun dispositif de ramassage n'est prévu à Charleroi. Émoi au sein de la communauté musulmane.
Imaginez une désolation de carcasses et de viscères de moutons abandonnés sur les trottoirs de Charleroi dans une odeur épouvantable. Faute de dispositif de ramassage de dépouilles, c'est carrément le spectacle que redoutent de trouver en ville des représentants de l'importante communauté musulmane au lendemain de la fête du sacrifice, les 19 et 20 décembre prochains. Du moins, si l'autorité politique reste sur ses positions : «ni abattoirs, ni containers ne sont prévus pour assurer ce service à une population de 15 à 17 000 personnes», explique le porte-parole Mohamed Aziz. Négligence ? Oubli ? «On s'interroge.»

Interpellée par des fidèles de la mosquée de Charleroi nord, la conseillère communale CDH Fabienne Manandise tire la sonnette d'alarme pour éviter une situation inacceptable pour la salubrité publique. «J'ai déjà averti le bourgmestre. J'ai rencontré également le ministre Benoît Lutgen qui m'a confirmé la possibilité d'une mise à disposition de containers par la Région Wallonne sur demande de la ville de Charleroi».

Cela viendrait à point pour éviter un grave problème d'hygiène. Car il faut s'attendre à ce que des milliers de musulmans sacrifient à leur rite à la veille de Noël.

Comme l'explique l'échevine Latifa Gahouchi : «l'agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire ne nous a pas autorisé à renouveler l'expérience de l'abattoir provisoire de Marchienne qui avait connu un gros succès de fréquentation l'an dernier. En raison de l'état de délabrement des lieux.»

Le problème, c'est que comme l'indique l'échevin de la propreté Philippe Sonnet, «sans la présence d'abattoir, il ne peut y avoir de containers pour la collecte de déchets d'animaux».

Tout simplement parce que la loi n'autorise l'abattage rituel que dans une installation reconnue. À domicile, c'est interdit. La conseillère communale CDH ne manque pas de dénoncer cette hypocrisie : «à défaut de pouvoir se rendre dans des abattoirs publics, les musulmans finissent par pratiquer leur rite à domicile».

Ce qui fait craindre à tous l'apparition de dépôts clandestins de carcasses ou l'utilisation indue de sacs poubelle ICDI. Comment réagiront les agents du service public chargés de ces collectes ? Au collège communal, l'échevine Gahouchi défend les droits du personnel. Il faut se souvenir que ces ramassages ont toujours fait l'objet de marchés de services avec une société extérieure.

Le temps presse. Face à l'urgence, les différents acteurs de ce dossier se réunissent ce mardi en fin d'après-midi. L'idée est de pouvoir installer des containers en dehors d'un dispositif d'abattage, à titre exceptionnel. «On pourrait les placer à proximité des mosquées», suggère Manandise. L'échevine Gahouchi assure que la communauté musulmane est prête à collaborer à une telle solution. «Même si les musulmans n'ont pas ou très peu été consultés jusqu'ici», selon Mohamed Aziz

Lina FIANDACA

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