vendredi 20 mars 2009

Le Bourgmestre de Charleroi Jean-Jacques Viseur, sifle ses administrateurs de Brutélé


Les administrateurs carolos de Brutélé rappelés à l'ordre par le bourgmestre :

Viseur dénonce le jeu malsain de Van Cau.

Pour qui roulent les administrateurs PS de Charleroi au sein de Brutélé ? Dans un courrier qu'il adresse aux membres du kern du collège communal, le bourgmestre Jean-Jacques Viseur pose clairement la question. Il estime que les mandataires désignés par la Ville ne remplissent pas leur rôle, s'éloignent des consignes politiques du collège.

Pour tout dire, Jean-Jacques Viseur soupçonne Léon Casaert, mais aussi Serdar Kilic d'être sous l'influence de Jean-Claude Van Cauwenberghe, expert rémunéré au sein de Brutélé.

Selon lui, Van Cau défend un projet de rachat du câblodistributeur par le Liégeois Tecteo qui ne fait pas les intérêts de la ville. « Quand on est administrateur public, on a des comptes à rendre et une éthique à respecter », écrit-il en substance. Et il met les membres du collège face à au comportement inacceptable de certains de leurs représentants au sein du CA de l'intercommunale.

L'enjeu est de taille : Brutélé rapporte à la ville un dividende annuel de 5 % de la valeur de son capital qui s'élève à 50 millions d'€.

Il s'en réfère au contenu de la charte de l'administrateur communal pour adresser sa mise en garde : en juillet 2007, le conseil communal a approuvé une charte de l'administrateur communal qui prévoit explicitement en son point 4 que les administrateurs doivent protéger les intérêts publics en général et de la Ville en particulier.

L'article 7 fixe les règles en matière de conflits potentiels entre les intérêts des administrateurs et ceux de la Ville qui les mandate. Il y a obligation de reporting, de contrôle. « L'administrateur public n'a donc pas la liberté de tout faire et certainement pas d'agir à l'encontre de l'intérêt de la Ville », lit-on.

Viseur en vient à s'interroger sur ce qu'il y a lieu de faire. On ne peut pas mieux demander aux leaders de rappeler leurs mandataires à l'ordre. Une réunion de mise au point va être convoquée pour régler le problème. « S'il devait ne pas l'être, le conseil communal en sera informé et appelé à prendre ses responsabilités vis-à-vis des incontrôlables », conclut Viseur. À bon entendeur...

D. A.

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