samedi 21 mars 2009

Mon billet sur le blog repris dans le quotidien Vers l'Avenir


CHARLEROI
Le président du CPAS aux abonnés absents
Vers l'Avenir du jour: Didier Albin

Après l'affaire des voitures, voici celle du v oyage. Bernard Dallons a abandonné son CPAS pour un congrès à Prague.

Il n'y a plus de responsable politique de l'action sociale dans la capitale sociale de la Wallonie. En déplacement en République tchèque pour un congrès de l'ASBL Quartiers de vie, le président du CPAS de Charleroi a omis de prendre des dispositions pour pourvoir à son remplacement pendant la durée de sa mission.


C'est ainsi que l'institution se retrouve dans l'incapacité de répondre à certaines de ses actions prioritaires comme l'aide urgente. Politiquement aussi, l'échec est lamentable. À la veille de la tenue du seul conseil commun des élus communaux de la Ville et de l'aide sociale, les questions restent sans réponse. Les dossiers ne sont pas préparés...


Bernard Dallons ne pouvait-il prévoir ce déplacement à l'étranger ? Il en connaît la programmation depuis des semaines. S'il en a informé le bureau permanent du CPAS pour obtenir le remboursement de ses frais, il n'a pas organisé de délégation de pouvoir ni de signature. Aucune autorité politique n'a donc pu représenter le CPAS à la commission de préparation du conseil communal de ce lundi. « La présence des conseillers venus poser des questions y était inutile, observe Fabienne Manandise (cdH). Nous n'avons pas non plus trouvé de dossiers complets relatifs à la séance. On nous a complètement snobés. »Décisions non exécutées


L'affaire agite le Landerneau. Dallons n'en est pas à son premier coup. Le mandataire de Couillet compte déjà quelques incidents à son actif. Après les voitures, celui-là n'allège pas l'ardoise. Les dommages politiques vont de pair avec un impact social considérable sur les demandeurs précaires : en absence de président faisant fonction, ceux-ci ne peuvent bénéficier des décisions qui ont été votées en comité de l'aide sociale.


Chaque semaine, cet organe examine des centaines de demandes d'interventions : il s'agit d'éviter des drames de coupure d'électricité ou de gaz à des familles en retard de paiement, d'apporter des aides locatives, de délivrer des tickets repas, ou des attestations de sans-abri à des gens à la rue. La législation impose des signatures originales sur les actes organisant ces droits. En l'absence de Bernard Dallons, personne ne peut les mettre en exécution.


L'exercice d'un mandat politique réclame un minimum de respect vis à vis non seulement des élus avec lesquels on travaille, mais aussi des citoyens au service desquels on est en place : Bernard Dallons montre une fois encore ses lacunes. La question sera sans doute au coeur du débat ce lundi.

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