jeudi 18 octobre 2007

Chassons la PAUVRETE et NON LES PAUVRES!

Il faudrait absolument sortir de l'assistanat et remettre ces personnes dans un plan de réinsertion, il nous faut accompagner les sans-abri au quotidien, un lit chaque nuit n'est pas suffisant pour se reconstruire. Penser à soigner leurs assuétudes, favoriser la co-location, prévoir également une réintégration progressive sur le marché de l'emploi, cela est un vrai projet de société!

Aidons les à se relever! Nous apprenons Le projet du président du CPAS Carolo par la presse, nous n'avons pas beaucoup de détails, toujours est-il que quand cela viendra sur la table de la commission de l'action sociale, je défendrai haut et fort ma prise de position.

Il est essentiel de tenir compte dans les décisions prises par la ville des revendications des sans-abri , repris sous l'intitulé suivant: Cahier de revendication des SDF avant les élections communales : Front Commun SDF, Jean Peeters ,0479/68 60 20
rue d’Aerschot 56, à 1030 Bruxelles]

« On en a assez d’être des assistés, on veut retrouver notre autonomie ».
-Mesures communales : Plus de dignité

1- Multiplier les logements de transit et soutenir les logements communautaires.

2- Assurer un nombre suffisant de fontaines publiques d’eau potable, de w-c et d’urinoirs dans les villes, grandes ou petites, il s’agit du respect des plus démunis.

3-Assurer une information correcte des droits et des moyens de les obtenir grâce à des brochures accessibles à tous et disponibles à la poste, maison communale, bureau de police etc...

4-Faire en sorte que les personnes sans abri soient traitées dignement dans les abris de nuit. Bien des SDF se plaignent d’être obligés de dormir avec leurs habits de la journée, et ne peuvent utiliser des vêtements de nuit. Or, plus d’une fois, ces personnes doivent se présenter au travail ou dans des bureaux officiels à 09h du matin et ne sont pas propres.

5- Il y a des douches dans les bains publics ou les nombreuses salles de sport : inventer un système qui permette aux gens en difficulté, pas seulement les SDF, d’avoir accès à des soins qui aujourd’hui ne sont plus un luxe.

6- Soutenir les maisons d’accueil pour SDF dans leur mission de dynamiser leur public et non de les infantiliser et les maintenir dans l’assistanat : trouver un système pour qu’ils puissent rentrer tard, mieux intégrer leurs hôtes dans la gestion et l’organisation de la maison.

7-Faire en sorte que ce soit des chambres individuelles et non des dortoirs qui soit mis à la disposition des personnes.
Favoriser l’engagement de personnes ayant connu l’extrême pauvreté, dans des structures d’accueil.

8-Organiser un système de médiateur pour les maisons d’accueil, afin que la personne concernée puisse revendiquer ses droits par rapport à la maison qui l’accueille.

La dépendance engendre la violence. Depuis quelques années, elle augmente dans les structures d’accueil. L’autonomie assure la croissance. Nombre de personnes ayant vécu l’extrême précarité retrouvent une nouvelle vie en sortant de la dépendance et en créant des actions de solidarité. Union des SDF de Bruxelles, José Parades(soutenu par l’ONHU)]

Voici l'article de presse paru ce jour dans Vers L'avenir, c'est certain je vais encore me faire des amis ( sourires).

Centre d'urgence sociale pour Noël 2008?

Une «bombe humaine» au coeur de Charleroi : Fabienne Manandise condamne l'ambitieux projet de réinsertion des SDF de Bernard Dallons. Le président du CPAS de Charleroi veut faire de son projet de centre unique d'urgence sociale, une priorité politique de l'hiver 2008. Au plus tôt. Car ce ne sera pas avant.

«Il s'agit de mettre en place un centre permanent d'urgence sociale au coeur de Charleroi. Concrètement, rassembler, en un même lieu, les activités menées au sein du centre d'hébergement Ulysse et de l'hôtel social de Lodelinsart qui accueillent les sans-abri, et organiser la réinsertion.»

Bernard Dallons parle d'une structure sociale regroupant une trentaine de lits, soit dix places supplémentaires sur le territoire carolo. «Cette initiative permettra de résoudre le problème de mobilité entre les différentes structures existantes et d'éviter des pratiques discriminatoires comme le tirage au sort des lits». Un premier pas vers l'intégration des SDF qui sera soutenue par un projet de co-logement. En clair : la création d'un ensemble de studios gérés en collectivité par les bénéficiaires, encadrés par un travailleur social.

«De quoi, selon Bernard Dallons, répondre à une demande des acteurs sociaux émise lors des ateliers sur la précarité au printemps dernier.»

Le centre prévoit également l'accueil d'un public jusqu'ici indésirable dans les abris de nuit comme les alcooliques en crise, les toxicomanes ou les personnes atteintes de troubles mentaux. Pour encadrer ce type de public, le centre sera renforcé par la présence d'acteurs spécialisés.

«C'est de l'inconscience!»
Reste à savoir comment cette structure sera organisée, comment ces personnes en état de dépendance pourront cohabiter avec les autres sans-abri. «C'est de l'inconscience!, s'exclame la conseillère communale cdH, Fabienne Manandise. Surtout quand je vois déjà toute la difficulté de gérer la population de l'abri de nuit Ulysse.»

Du côté du président du CPAS, pas de réponse sur ce point précis pour l'instant. «Mon rôle est de faire accepter le projet au niveau politique et de trouver les fonds nécessaires à sa mise en place. Les questions d'organisation relèvent des compétences des acteurs sociaux. Ce sera l'objet de tables rondes qui rassembleront les travailleurs du Relais social et du Contrat de sécurité.»

Écolo pas plus enthousiaste

Pour l'heure, ce projet n'en est seulement qu'au stade de l'ébauche. La volonté politique existe, c'est déjà ça. «Loin de faire l'unanimité, l'initiative du président du CPAS favorise une fois de plus l'assistanat», selon Anne Cattiez.

La conseillère communale Écolo n'est pas enthousiaste a priori. Elle eût trouvé bien plus intéressant de soutenir le projet sur le terril dont l'objectif était vraiment de remettre les gens debout.

Pour la conseillère communale cdH Fabienne Manandise, il s'agit d'une véritable «bombe humaine» au coeur de Charleroi.
«On ne règle pas le problème des sans-abri en confinant toute la misère en un même lieu.» Pour elle, ce n'est pas de la réinsertion mais de la mise à l'écart, ce qui est juste l'inverse de ce vers quoi doivent tendre l'action sociale et le CPAS.

Le volet concernant le co logement pourrait cependant la rallier au projet global, s'il voit le jour.

Lina FIANDACA

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Chère Fabienne,

Je suis d'accord c'est de inconscience, Bernard Dallons veut faire passer son projet, simplement pour dire qu'il a fait quelque chose et c'est n'importe quoi !
J'espère que son projet n'aboutira pas, mais que tes idées seront retenues, tu es la seule à connaitre le problème.
un carolo

Fabienne Manandise a dit…

Bonjour,

Merci pour ton intervention, je n'ai pas la prétention de croire que je sois la seule à connaitre le problème. Nous sommes plusieurs à être attentifs à cette cause. Et notamment Anne Cattiez (ecolo).

Par contre je suis plus que certainement la seule conseillère communale à être souvent en rue, il ne suffit pas de lire des chiffres, des statistiques sur la pauvreté pour la comprendre. Il faut l'approcher de trés prés, la ressentir, l'écouter.

Par contre des travailleurs sociaux font un travail remarquable pour ces personnes.

C'est bien connu comme disait l'abbé Pierre, les chiffres ne font pas pleurer!

Par contre ce Président n'est jamais en rue, ni même à l'écoute des défavorisés.

C'est avant tout un financier, et il gère le CPAS comme tel! alors que selon moi le Centre Public d'Aide Sociale, est là pour aider les personnes précaires, et non pas pour tésoriser!

Merci pour ces échanges :-)

Anonyme a dit…

Merci pour le lien...